La fin d’une ère. Éric Di Meco, l’une des voix les plus emblématiques du football français, a dit adieu à son rôle de commentateur. Passé par BeIN Sports puis sur RMC Sport, il a décidé de tirer sa révérence à ce métier qu’il appréciait pourtant. Le champion d’Europe 1993 s’était imposé comme l’une des figures incontournables du football en France, avec ses analyses et son ton souvent appréciés des téléspectateurs.
Aujourd’hui, l’ancien défenseur de l’Olympique de Marseille se contente d’intervenir dans des émissions comme Rothen s’enflamme et le Super Moscato Show, mais à distance depuis chez lui. Et ce n’est pas uniquement parce que RMC n’a quasiment plus de droits à se mettre sous la dent. Dans une interview accordée à La Chaîne L’Équipe pour le documentaire « À corps perdu », diffusé le 20 mai prochain, il révèle que son état physique en est la raison.
« C’est mon physique qui m’a dit stop à un moment donné. En réalité, c’est un métier extraordinaire. Sauf qu’à un moment, je me suis rendu compte que dans ce métier-là, on marchait beaucoup. Les déplacements, l’avion, l’aéroport, tu marches, tu marches, tu marches… », explique-t-il. Ces voyages incessants sont devenus de plus en plus difficiles pour Di Meco pour qui le simple fait de devoir traverser le stade afin d’accéder à la tribune devenait une épreuve.
« Ça me rend malheureux »
L’ancien défenseur marseillais ne voulait pas que son manque de plaisir se ressente à l’antenne. « À la fin, je ne voulais pas qu’on sente que j’avais moins de plaisir d’être là. Parce que tout ce qui m’avait amené au stade était une torture en réalité », a-t-il confié. Une décision difficile, mais motivée par des raisons physiques qui l’ont contraint à s’éloigner des terrains de façon définitive.
Par la même occasion, Di Meco s’est exprimé davantage sur ses problèmes physiques. « C’est à la limite du handicap moteur. J’en suis à prendre des anti-inflammatoires », confesse-t-il. « J’ai un petit-fils, alors il est tout petit, mais dans pas longtemps il va commencer à vouloir jouer au foot où il va commencer à courir. S’il court trop vite vers la route ou vers la piscine, je me demande si je suis capable de le rattraper et ça, ça me rend malheureux. Là, je me dis : ‘tu es devenu handicapé' », ajoute-t-il.