« Mon amoureux n’a pas d’argent, il a des grandes convictions ; Mon amoureux n’a aucun pouvoir, il a des grandes convictions ; Mon amoureux n’est pas célèbre, il a des grandes convictions ; Mon amoureux n’a pas d’argent, il a des grandes convictions ». Dans Freed from desire (libéré du désir), son immense tube sorti en 1996, la chanteuse Gala faisait l’éloge d’une « vie empreinte de sens » loin d’une « vie matérialiste », comme elle l’expliquait dans une interview à l’époque.
L’artiste italienne aurait quand même préféré encaisser un peu plus d’argent avec le succès de Freed from desire. Gala Rizzatto a signé un contrat « outrageusement injuste » avec son producteur de l’époque, dont elle ne veut pas citer le nom (Max Moroldo), avec des « droits d’auteur extrêmement bas ». Elle n’a touché qu’une faible partie des royalties générés au fil des années. Un sacré cauchemar alors que la chanson est devenu un son incontournable du monde du football après la reprise Will Grigg’s on Fire consacrée à l’attaquant nord-irlandais Will Grigg à l’approche de l’Euro 2016.
« On imagine que je vis sous les cocotiers, aux Bahamas, et que je sirote un cocktail tous les jours sur la plage, en comptant mes millions. Eh bien non ! Je n’ai pas de quoi m’acheter un appartement. Je vis comme une nomade. Ces six dernières semaines, j’ai changé quatre fois d’adresse ! », a révélé Gala dans une interview donnée à Paris-Match au mois d’avril. Exilée à New York depuis le début de sa fame, elle vit désormais chez des amis au fil des opportunités, entre deux représentations. L’an dernier aux JO de Paris, elle a chanté son titre phare au Parc des Princes avant la finale du tournoi féminin.
La Fifa valide Freed from desire de Gala
Gala remonte toutefois la pente. Ruinée durant de longues années malgré le succès de sa chanson, elle s’est associée à Ben Mawson, manager de Lana Del Rey et Dua Lipa, afin de gagner une bataille judiciaire contre son ancien producteur. Cela lui a permis de ré-enregistrer son immense hit et donc d’encaisser désormais les droits d’auteur de la chanson chaque année dans le monde entier.
Cela tombe bien, en novembre dernier, la Fifa a annoncé une collaboration avec Gala pour faire de Freed from desire, « véritable hymne de de la culture footballistique », l’identité sonore de la Coupe du monde des clubs. Le refrain entêtant du tube est associé au jingle du tournoi qui a commencé le 14 juin dernier aux Etats-Unis et qui se conclura le dimanche 13 juillet avec la finale au MetLife Stadium dans la banlieue de New York.