Daniel, comment expliquez-vous la défaite contre Hanovre ?
Nous avons manqué d’audace. Pourtant, on a bien essayé de faire
tourner le ballon, de construire depuis derrière, mais les
mouvements offensifs n’ont pas suivi. Cette défaite est
incompréhensible. Dire qu’Hanovre a bien joué le coup en marquant
sur une erreur de notre part est trop simple.
Ne manquerait-t-il pas un joueur capable de faire basculer un
match ? Un Michael Ballack par exemple ?
Je ne pense pas car on arrive à se procurer des occasions. C’est
sûr qu’avec Ballack, on aurait eu plus de facilités, mais son
absence n’est pas le problème actuel du Bayern. Nous sommes dans
une période de doute. Notre manque de confiance ne nous permet pas
de gagner contre des équipes qui se recroquevillent devant leur
but. Il faut continuer à travailler, et ca va se débloquer
bientôt.
La réaction munichoise doit intervenir plutôt rapidement car le
Werder semble en pleine bourre.
Brême joue bien, c’est vrai. Mais lors de notre confrontation
(défaite 3-1), nous n’avons pas vu de différence entre les deux
équipes. Le pire, c’est qu’on a fait jeu égal alors que notre
prestation était mauvaise…
Le Bayern joue face à Leverkusen samedi : un nouveau déplacement
et une nouvelle occasion de tomber plus bas…
Sincèrement, cela ne me fait pas peur. Le Bayern est capable de se
réveiller à n’importe quel moment, espérons que ce sera ce
week-end. En plus, dès que la machine va se mettre en route, ca va
faire mal. Je pense que nous remettrons au classement rapidement. A
Leverkusen, ce sera différent, car ce n’est pas une équipe de haut
de tableau. Lors de nos défaites à Wolfsburg et Bielefeld, nous
jouions contre une formation très défensive, qui a eu un maximum de
réussite.
Le Bayern risque bien d’aller loin en Ligue des Champions
alors…
Notre objectif était de se qualifier pour les huitièmes de finale.
Le second est de conforter la première place pour jouer le match
aller à l’extérieur. Notre ambition en Ligue des Champions se fera
en fonction de nos prochains adversaires.
A titre personnel, comment vous sentez-vous après vos premiers
mois au Bayern Munich ?
Extrêmement bien. Malgré les derniers résultats, je suis plutôt
satisfait de mes performances en championnat. A Munich, c’est
totalement différent d’Hambourg ou de Manchester City, je
m’épanouis. J’espère bien marquer l’histoire de ce club.
Vous n’avez pas cité l’Olympique de Marseille…
Oui parce que l’OM c’est encore différent. Il y a plus d’engouement
du côté de Marseille, c’est un public à part en Europe. Par contre,
au Bayern, c’est certainement l’un des clubs les plus
professionnels au monde.